1980 à 2022
Des activités tout terrain ces quarante dernières années
1980 à 2022
Dans les années 80, Colombes continue à être un pôle important pour le sport de haut niveau. Les perchistes qui y sont formés vont collectionner les médailles lors des compétitions internationales. Le football et le rugby sont aussi au rendez-vous et attirent toujours autant le public. Autre spécificité du stade : la promotion de la pratique sportive pour les plus jeunes qui reste un axe central de sa politique depuis les années durant lesquelles il appartenait au journal Le Matin.
Jean-Claude Perrin, le sport dans tous ses états
Jean-Claude Perrin naît le 4 mai 1936 à Chamarandes-Choignes dans la Haute-Marne.
Après un début de carrière dans l’armée, il se réoriente dans le sport en intégrant l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (Insep). Après sa formation, il est directement recruté par le Racing Club de France où il se spécialise en saut à la perche.
Avec Maurice Houvion, autre perchiste chevronné, il fait découvrir avec succès la discipline.
Par la suite, dans son centre d’entraînement à Colombes, Jean-Claude Perrin et ses équipes formeront plusieurs champions. Pierre Quinon, Thierry Vigneron, Patrick Abada ou Jean-Michel Bellot… Nombreux parmi eux s’illustreront dans les compétitions européennes, mondiales ou olympiques.
Véritable passionné de sport, il intègre dans les années 1990 le club de football du Paris Saint-Germain en tant que préparateur physique. Il mènera cette nouvelle carrière tambour battant puisque peu de temps après, il se voit aussi confier par Yannick Noah la préparation physique des équipes de France de tennis pour la Coupe Davis. Cette dernière sera d’ailleurs remportée à deux reprises sous l’ère de Jean-Claude Perrin, en 1991 et en 1996.
Pour sa carrière et son apport au sport français, il est honoré plusieurs fois. La première en 1978 avec le Prix Pierre-Paul Heckly de l’académie des sports, la deuxième en 2013 lorsqu’il est décoré de la Légion d’honneur, et la dernière en 2015 quand il est élevé au rang d’officier.
Le centre d’entraînement des perchistes de Colombes
Dans les années 1970 et 1980, le stade olympique Yves-du-Manoir reste une place centrale de la pratique sportive en France. C’est particulièrement le cas avec le saut à la perche du Racing club de France.
Ce sport antique découvert à l’occasion des Jeux olympiques de 1896 va devenir une des spécialités de Colombes grâce à un centre d’entraînement de haut niveau où Jean-Claude Perrin et Maurice Houvion excellent en tant qu’entraîneurs.
Les athlètes coachés par les deux anciens perchistes établissent vingt records du monde, remportent dix titres de champion du monde et cumulent huit finales aux Jeux olympiques. Après de belles prestations aux olympiades de Montréal en 1976, deux perchistes formés à Colombes montent sur le podium lors des Jeux de Los Angeles en 1984 : Pierre Quinon est champion olympique et Thierry Vigneron médaillé de bronze.
Une des clés de la réussite du centre d’entraînement réside dans la méthode appliquée par Jean-Claude Perrin et Maurice Houvion. Ils sont parmi les premiers à avoir constituer une équipe de professionnels spécialistes et complémentaires au service des athlètes. Collaborateurs, assistants, médecins, préparateurs physiques, entraîneurs adjoints…
Tous étaient concentrés et dévoués à former les champions de demain. Encore aujourd’hui, le nom de Jean-Claude Perrin reste associé au stade de Colombes et à la réussite des perchistes qui y ont été formés.
- Dans les années 70 et 80
Le saut à la perche devient une spécialité de Colombes - 20 records du monde, 10 titres de champion du monde et 8 finales aux Jeux olympiques
Exploits des athlètes coachés par Jean-Claude Perrin et Maurice Houvion - Jeux olympiques de Los Angeles en 1984
Pierre Quinon est champion olympique et Thierry Vigneron médaillé de bronze.
1980 à 2022
Le Département des Hauts-de-Seine devient propriétaire des installations du stade de Colombes en 2002. Il y affirme sa politique en faveur du sport pour tous, et organise chaque année des opérations sportives à destination des Altoséquanais comme Vacan’Sports ou encore les finales des trophées sportifs mis en place pour les collégiens.
Le stade de Colombes, un lieu central de la politique sportive du Département des Hauts-de-Seine
Département sportif, les Hauts-de-Seine sont à l’initiative de nombreuses actions sportives. Leur objectif est de favoriser et de démocratiser la pratique du sport aussi bien pour le plaisir de jouer que pour la transmission de valeurs comme le dépassement de soi, le sens de l’effort, le respect, etc.
À l’échelle du territoire, on compte aujourd’hui 336 000 licenciés, environ 2 000 associations sportives et 400 athlètes de haut niveau.
La politique sportive du Département s’organise autour de trois axes majeurs : le soutien à la pratique sportive des jeunes, l’aide au mouvement sportif et au haut niveau, et le développement du handisport.
Pour cela, le département peut compter sur ses infrastructures de qualité comme le stade départemental Yves-du-Manoir de Colombes mais aussi sur d’autres nombreux lieux :
- Domaine départemental du Haras de Jardy à Marnes-la-Coquette
- Parc nautique de l’Ile de Monsieur à Sèvres
- Parc de la Grenouillère à Antony
- Fosse de plongée Aqua des Hauts-de-Seine à Gennevilliers
- Stade du Pré Saint-Jean à Saint-Cloud
- Stade départemental Yves-du-Manoir à Colombes
Dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 qui vont se dérouler à Paris, le Département des Hauts-de-Seine modernise le stade Yves-du-Manoir. Un chantier d’ampleur, lancé en mai 2022 par Georges Siffredi, président du Département et Tony Estanguet, président de Paris 2024, est en cours.
Durant la compétition, l’enceinte accueillera les épreuves olympiques de hockey sur gazon. À l’issue des Jeux, la Fédération française de hockey s’installera à Colombes qui deviendra ainsi le berceau de la discipline en France.
En 2024, un siècle après les Jeux de 1924, Colombes sera donc de nouveau au rendez-vous de l’olympisme.
Quand le Département organise des événements sportifs pour les collégiens
Le Département des Hauts-de-Seine organise et finance des actions sportives pour tous les élèves de collège, public ou privé, ainsi que pour les jeunes scolarisés en unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) ou dans des structures spécialisées.
Un trophée existe pour chaque classe et chaque niveau :
- Le trophée rugby
- Le trophée aventure
- Le trophée football
- Le trophée hockey sur gazon
Il accorde également une attention particulière au sport scolaire en soutenant l’UNSS des Hauts-de-Seine. De nombreux élèves des Hauts-de-Seine sont en effet engagés dans les championnats départementaux, régionaux et nationaux de sport scolaire.
Vacan’Sports, pour des vacances sportives et inclusives
Le Département des Hauts-de-Seine mène plusieurs actions pour que le sport soit à la portée de toutes et de tous. Le but est d’offrir aux jeunes une parenthèse sportive durant laquelle ils jouent, se dépensent, et partagent des valeurs qui pourront leur être utiles dans le futur.
Le dispositif Vacan’Sports en est le meilleur exemple. L’objectif est de proposer des activités sportives gratuites encadrées par des éducateurs sportifs diplômés d’État aux jeunes pendant les vacances scolaires.
Pour les enfants âgés de 6 à 17 ans, le programme permet de découvrir tout un éventail de disciplines. Équitation, boxe, trampoline, cyclisme, VTT, BMX, plongée, volley, bungee fly, fitness ou encore échasses urbaines par exemple. Outre les activités confidentielles, les incontournables comme le football, le rugby ou le basket sont aussi proposés en partenariat notamment avec les clubs professionnels du territoire labellisés club des Hauts-de-Seine.
Programme mixte, Vacan’Sports bénéficie en grande partie des infrastructures départementales.
Les Hauts-de-Seine privilégient l’inclusion sportive
La politique du Département des Hauts-de-Seine en faveur du parasport et du sport adapté favorise l’inclusion à des programmes existants afin que les personnes valides et en situation de handicap puissent partager le même plaisir sportif.
Le département entretient également une collaboration avec les différents établissements (collèges, enseignement adapté, classes Ulis, etc.) pour proposer des activités adaptées.
Des dispositifs spécifiques sont mis en place sur le temps scolaire et extrascolaire. Ainsi, en 2018, 550 jeunes en situation de handicap ont participé aux différents trophées et rassemblements organisés durant le temps scolaire.
1980 à 2022
Club incontournable du rugby français, le Racing 92 fait les beaux jours du stade de Colombes. D’abord en Pro D2 avec un titre de champion en 2009, puis dans l’élite du Top 14 avec un titre de champion de France en 2016. Après avoir remporté le fameux bouclier de Brennus, le club quitte définitivement Colombes pour s’installer à Nanterre dans l’enceinte de Paris La Défense Arena.
Le Racing 92, le club de rugby des Hauts-de-Seine
Le Racing 92 est un club de rugby à XV fondé en 1890 à Paris. À sa création, le club porte le nom de Racing Club avant de devenir en 2001 le Racing Métro 92. Soutenu par le département des Hauts-de-Seine, il change de nom en 2015 et devient le Racing 92.
Pendant plus de cent ans, de 1907 à 2016, le club évolue sur la pelouse du stade de Colombes dont il est encore indissociable aujourd’hui malgré son déménagement à Paris La Défense Arena.
Stade du Matin, stade de Colombes, stade olympique de Colombes, stade départemental Yves-du-Manoir, le Racing 92 a connu toutes les époques et remportera de nombreux titres, notamment quand le stade sera baptisé du nom de l’un de ses illustres joueurs : Yves-du-Manoir. Durant cette période, les Racingmen gagnent trois de leurs six titres de champion de France élite (1959, 1990 et 2016), ainsi que deux titres de champion de Pro D2 en 1998 et en 2009.
Après avoir quitté Colombes pour Nanterre, le club retrouve la pelouse de son stade historique le 31 mai 2019 face au stade Rochelais pour les barrages du Top 14. L’histoire se soldera par une défaite 13 à 19.
Anecdote
Le bouclier de Brennus, l’histoire du « bout de bois »
Le bouclier de Brennus est la récompense remise au club vainqueur du Top 14, le championnat de France de rugby à XV.
Il s’agit d’un bouclier qui a été dessiné par Pierre de Coubertin en 1892 et réalisé par l’artisan médailleur ciseleur Charles Brennus.
Le bouclier étant fixé sur une planche de bois, les joueurs de rugby l’appellent également le « bout de bois ».
En 1892, un article du journal de l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques (USFSA) mentionne ce fameux bouclier : « C’est au baron Pierre de Coubertin, que revint la lourde tâche matérielle, c’est lui qui voulut bien se charger des délicates fonctions d’arbitre, c’est également lui qui offrit le challenge dont le club vainqueur eut la charge : un magnifique bouclier damasquiné, au centre les armes de l’Union, deux anneaux enlacés et la devise « Ludus pro Patria ». Monté sur un magnifique cadre de peluche rouge, cet objet d’art fait le plus grand honneur à celui qui l’a conçu. ».
